jeudi 29 décembre 2011

Labrax Cup 2012


Cette année, le circuit national des compétitions de pêches au bar c'est vu à plusieurs reprises perturbé par divers évènements qui conduisent ainsi à certaines modifications pour l'année 2012. Je dirais même que l'année 2012 est un tournant pour ce challenge avec la disparition d'une des plus grosses compétitions (et une des plus ancienne), l'arrêt de 2 compétitions ainsi que l'apparition de 2 nouvelles.

Je développe.
En 2011, le communiqué de l’U.F.A.P.P.S précise que le début du circuit a été plus que catastrophique. Sont mis principalement en cause la non application des sanctions prévues, une mauvaise interprétation du règlements ayant conduit à un défaut dans les sanctions, ainsi que, et surtout, des problèmes graves dans l’organisation d’une manche du circuit.
En cette année 2012, les organisateurs de l'Open Bar du Golfe ont choisit de ne rien organiser en 2012. De la même manière, l'Open Labrax de St Malo, qui avait annulé au dernier moment en 2011, ne fera pas non plus parti du circuit cette saison. L'open St Vaast/Barfleur ayant été exclue du circuit ne fera bien sur pas partie du challenge. Cherbourg nous quitte aussi.

En revanche, comme je l'ai dis plus haut, 2 nouvelles compétitions vont voir le jour. C'est le cas de l'Open Labrax de Bréhat (29/30 septembre) qui va être organisé par une nouvelle association adhérente à l’U.F.A.P.P.S. La PPMI, qui organise déjà la Labrax Iroise Cup (désormais Open Labrax d’Iroise) va désormais aussi réaliser une compétition en rade de Brest : l'Open Labrax de Brest (fin mai ou fin octobre). Nouveauté également pour 2012, toutes les compétitions se nommeront "Open Labrax". Un nouveau tarif a également été mis en place. Celui-ci prévoit un tarif réduit pour les équipages "amateurs" comprenant au moins un des 2 membres de moins de 18ans. Ce tarif sera de 80€ (au lieu de 100€). Autre nouveauté pressentie depuis un petit moment, c'est l'apparition d'un bulletin d'inscription unique pour toutes les compétitions du circuit. Il suffira en début de saison de cocher les compétitions auxquelles nous souhaiterons participer. Ce bulletin sera adressé à l'U.F.A.P.P.S qui redistribuera ensuite les informations relative à vos inscriptions aux différentes compétitions. Enfin, en 2012, 2 nouvelles règles de sécurité ont été inscrites au règlement. Ainsi, la présence d'une VHF sur chaque bateau ainsi que la mise en place du coupe circuit au poignet de chaque skipper deviennent obligatoire sous peine de lourdes sanctions. Ces 2 règle s'ajoutent ainsi au port du VFI obligatoire depuis 2011.


Open Labrax de Brest
Nouvelle compétition du circuit, cette compétition promet un joli spectacle. Tout d'abord grâce au superbe terrain de jeu qu'offre la rade de Brest, qui plus est relativement à l'abri. De plus, en marge de la compétition, les organisateurs prévoient d'organiser des animations sur le port (stand pour les sponsors, démonstrations, SNSM etc...). Seront également invitée des personnalités du monde de la mer. Les organisateurs prévoient également d'adapter les manches afin de rapprocher le public des compétiteurs. Dernier point important : les équipes participantes à cette compétition se verront attribuer 50 points de bonus au classement du Labrax Cup.


Calendrier 2012

2/3 juin ou 9/10 juin : Open Labrax des Glénan

23/24 juin : Open Labrax d’Oléron

1/2 septembre : Open Labrax Granville/Chausey

15/16 septembre : Open Labrax d’Iroise

29/30 septembre : Open Labrax de Bréhat/Lézardrieux

A préciser : Open Labrax de Brest (fin mai ou fin octobre)


vendredi 27 mai 2011

Marquage des Prises

Salut à tous,

ça y est, un des premiers arrêtés de la charte sur la pêche de loisir vient de paraître : celui concernant le marquage des prises !

L'essentiel à retenir, extrait de l'arrêté :

Art. 1 : Le présent arrêté s’applique à la pêche maritime de loisir exercée sous toutes ses formes à pied du rivage, sous-marine ou embarquée.
Il s’applique dans les eaux sous souveraineté ou juridiction française.

Art. 2. : Dans la zone et pour les activités de pêche visées à l’article 1, les spécimens des espèces pêchées dont la liste est annexée au présent arrêté doivent faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.

Art. 3. : Les spécimens des espèces pêchées par des plaisanciers embarqués ou des pêcheurs sous-marins pêchant à partir d’un navire sont marqués dès la mise à bord, sauf pour les spécimens qui sont conservés vivants à bord avant d’être relâchés. Le marquage s’effectue, dans tous les cas, avant le débarquement.
Pour les pêcheurs sous-marins pratiquant à partir du rivage, ce marquage doit intervenir dès qu’ils ont rejoint le rivage.
Pour les pêcheurs à la ligne pratiquant depuis le rivage, ce marquage doit intervenir dès la capture. (sauf en cas de no-kill)

Art. 4. : Hormis l’opération de marquage, les spécimens pêchés doivent être conservés entiers jusqu’à leur débarquement, le marquage ne devant pas empêcher la mesure de la taille du poisson.

Art. 5. : Tout manquement aux présentes dispositions, notamment en ce qui concerne le marquage, peut donner lieu, indépendamment des sanctions pénales susceptibles d’être prononcées, à l’application d’une sanction administrative prise conformément à l’article L. 946-1 et L. 946-4 du code rural et de la pêche maritime ou à des mesures conservatoires prises conformément à l’article L. 943-1 du même code.

Art. 6. : Le directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture et les préfets de région concernés sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 17 mai 2011.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur des pêches maritimes
et de l’aquaculture,
P. MAUGUIN


A N N E X E
LISTE DES ESPÈCES DEVANT FAIRE L’OBJET D’UN MARQUAGE
Bar/loup
Bonite
Cabillaud
Corb
Denti
Dorade coryphène
Dorade royale
Espadon
Espadon voilier
Homard
Langouste
Lieu jaune
Lieu noir
Maigre
Makaire bleu
Maquereau
Marlin bleu
Pagre
Rascasse rouge
Sar commun
Sole
Thazard/job
Thon jaune
Voilier de l’Atlantique

Paru au 1 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE le 27 mai 201

Vous pouvez retrouver l'essentiel de l'arrêté ICI


Voila à quoi devra ressembler le marquage de vos prises
(Désolé pour l'auteur de la photo, je l'ai trouvée sur un forum... )

jeudi 3 mars 2011

Rodhouse.fr

Ouvert il y a peu, le site Rodhouse.fr est un site de vente en ligne proposant du matériel pour monter sa canne soit même. Intéressé par ce principe et aussi pour faire un peu de pub à ces 2 loustics de la « breizh 56 team », je vous fais un petit article les présentant ainsi que leur site.

Créé sous l'impulsion de Goulven DOLLE, 35 ans, charpentier, passionné de pêche depuis toujours et Guillaume SOUGUES, audiologiste, lui aussi addict de la pêche depuis sa plus tendre enfance, c'est en janvier dernier, après 8 mois de réflexion, de construction juridique et financière que RODHOUSE.FR voit le jour.
Tout est partit, lorsqu'il y a quelques temps, par curiosité, avec quelques copains, ils ont voulu se lancer dans le montage de cannes. « A la base, c'était vraiment par défi et pour dire qu'on avait monté au moins une canne dans notre vie. » indique Guillaume. Ils se rendent alors rapidement compte « à quel point il était facile de faire une canne et à quel niveau de qualité nous étions parvenus » précise Goulven. C'est alors que face à l'absence de toute concurrence sérieuse en France, ils ouvrent « Rodhouse ».
Jusqu'alors, tout se passait aux Etats-unis ou au Japon « et le fait de commander sans pouvoir bénéficier de conseils devenait pénalisant. On a aussi connu pas mal de déboires avec des blanks arrivés cassés ou tordus, des commandes non livrées, et des frais de transports et de douane de plus en plus élevés. » m'explique Guillaume. Puis c'est à Goulven de préciser « le but c'est vraiment de lancer le rodbuilding en France, cela prendra beaucoup de temps, tout est à faire ! »

Afin de pouvoir se consacrer à plein temps à ses clients et ses fournisseurs, Goulven à même décidé d’arrêter son activité de charpentier. « C'est beaucoup de boulot en back office, énormément de fournisseurs aux quatre coins du globe » et le plus important, c'est qu'il faut des « compétences techniques indispensables qui nécessitent de monter beaucoup de blanks et qui au final prennent beaucoup de temps. » précise-t-il. Guillaume, lui, a gardé le sien.

Les blanks sont commandés aux USA, pour l'instant uniquement du Rainshadow* dont la renommée aux USA n'est plusàa faire, mais qui reste plutôt méconnu en France. « Nous envisageons de distribuer d'autres blanks, mais avons du mal pour l'instant à retrouver un tel rapport qualité prix, un tel haut de gamme, des actions, des poids et des puissances aussi pertinentes. »
Pas de soucis à se faire non plus quant aux délais de livraisons, tout ce qui est proposé sur le site est en stock. De plus, pour garantir la rapidité de livraison auprès de leurs clients, ils se sont associés avec un transporteur « express » haut de gamme, qui livre du monobrin au même prix quel que soit où vous habitez en France !


Après un peu plus d'un mois de fonctionnement, le démarrage est meilleur qu'espéré. Selon Goulven, « le buzz et les impressions sont bonnes, nous avons très hâte d'avoir les premiers retours en action de pêche » dès le début de la saison et les premiers poissons pris. « Nous sommes certains de la qualité de notre matos, notamment les séries RX8 qui correspondent en terme de qualité de carbone à ce qu'on trouve sur le segment très haut de gamme, et RX8+, qui sont des blanks d'exception que seuls 5 ou 6 constructeurs dans le monde savent produire» ajoute Guillaume.
Malgré tout, les 2 gars ont bien les pieds sur terre et sont conscients que la rentabilité, et même le retour sur investissement sera long, parce qu'en « France tout est à faire, que le marché est à créer de A à Z ». D'autant plus qu'ils ont décidé de se faire connaître à travers les retours des pêcheurs sur le service commercial et la qualité du matériel, plutôt qu'au travers de campagnes de pubs. « Cela prendra un peu plus de temps, mais ça prendra... » termine Guillaume.

Et le petit mot de la fin pour Goulven :
"nous avons ouvert sur le site www.rodhouse.fr un forum, qui rassemble tous les tutoriels existants sur le sujet, nous essayons de repondre à toutes les questions en temps réel, il y a déjà beaucoup de photos de cannes montées par des rodbuilders qui étaient novices il y a un mois seulement et qui ont franchi le pas, n'hesitez pas à venir vous y renseigner"

Je vous souhaite bon courage et j'espère que ça va bien marcher pour vous !
De mon coté je vais attaquer le montage de ma canne, Rodhouse bien évidemment :-)
Julien
* Rainshadow est une marque de blanks que beaucoup de monteurs professionnels et de guides de pêche utilisent aux Etas-Unis.

WWW.RODHOUSE.FR

Le site Rodhouse appartient à la SARL G2 IMPORT, propriété de Goulven DOLLE et Guillaume SOUGUES, qui se sont associé ainsi pour le gage de sérieux et de durabilité, que cela engendre vis à vis de beaucoup de fournisseurs.

samedi 11 décembre 2010

LE BAR, Espèce en danger ?

Cet article n'a pas pour but de viser un acteur précis de la pêche du bar. Il s'agit juste de faire un bilan sur les comportements des pros mais aussi des plaisanciers qui sont dangereux pour la ressource !!!



INTRODUCTION

Tellement convoitée par la pêche professionnelle et récréative, la ressource de Bar baisse rapidement. C’est en effet un poisson très apprécié et très recherché par le consommateur donc par la pêche professionnelle mais aussi par le pêcheur plaisancier tant il est plaisant à pêcher de part sa « traque » et sa combativité. Menacée ? L'espèce n'en est pas encore là mais pourrait y arrivée tellement les chiffres sont effrayants. Professionnels et plaisanciers ont tous les deux des impacts important sur la ressource.



1. PÊCHE PROFESSIONNELLE


1.1 Techniques de pêche

Le chalut pélagique est la principale technique de pêche employée pour le Bar. Ce qui fait de cette pêche qu’elle est « destructrice » est que c’est principalement ce type de chalut qui est utilisé pour pêcher sur les zones de fraie durant l’hiver. Il est aussi dit « destructeur » tant il peut atteindre des tailles considérables (il peut atteindre 90 m par 70 m à l’ouverture et 150 m de long). Intensément pratiqué depuis les années 70, le chalut pélagique est un grand filet en forme d’entonnoir traîné par un seul ou, le plus souvent, deux chalutiers (technique dite en boeuf). Avec environ 4 000 tonnes de poisson par an, la pêche au bar au chalut pélagique est une spécialité française.


Pêche au chalut bœuf-pélagique


Mais le bar n’est pas uniquement pêché de cette façon, il est aussi pêché :

- à la bolinche, qui peut elle aussi être destructrice quand elle se met à cibler le bar étant donné qu’elle a la possibilité d’entourer le banc complet d’un seul « coup de filet ». Heureusement, cette technique n’est pas trop présente l’hiver sur les frayères.

- au filet et au chalut de fond, mais les prises sont moindres par rapport au pélagique et ces techniques ne sont pas ou peu employées sur les frayères.

- à la ligne : palangre, BAO, traine, mais ce sont des techniques « propres » et sélectives qui n’ont qu’un impact limité sur la ressource. De plus, les ligneurs respectent une période de reproduction du bar en arrêtant de le pêcher entre le 1er février et le 15 mars, période à laquelle il semble le plus vulnérable, puisqu’il se regroupe en banc de plusieurs milliers d’individus.



1.2 Pêche sur les frayères

La période de reproduction du Bar s’étend de fin décembre à Mai selon les zones, les températures durant l’hiver etc. Durant cette période, le Bar se rassemble dans ce que l’on appelle des frayères, principalement en Manche. Le problème est que durant les deux principaux mois de reproduction du bar (février et mars), environ vingtaine voir une trentaine de paires de chalutiers ratissent les frayères de la Manche. Les bars n’ont ainsi pas la possibilité de se reproduire comme ils le devraient, ce qui est très dangereux pour la continuité de l’espèce ! De plus, les bars pêchés durant l'hiver sont difficiles à vendre, les quantités étant importantes. Durant l’hiver, les cours du Bars chutent, s’effondrent même, passant de 15-20€ à 5-6€ tellement l’apport est important.


Certains groupes de la grande-distribution tel qu’AUCHAN, ont décidé de ne plus commercialiser de bars de pêche durant l’hiver.

Les pêcheurs pratiquant cette pêche assurent travailler pour « la bonne cause », c'est-à-dire le consommateur, en lui offrant la possibilité d’acheter du bar « discount » tandis que celui-ci est assez cher durant l’été. Pour la plupart des bateaux « bœuf-pélagique », au moment de la fermeture des quotas d’anchois, il a bien fallu trouver une bouée de survie, le Bar en a été une !


Certains pros, trouvent cette pratique regrettable pour la ressource et pour la filière.

Les pêcheurs artisanaux font remarquer que l’impact se fait nettement ressentir sur la taille de la ressource.

Selon un autre point de vue de pêcheurs, la ressource va bien et ils n’en n’ont jamais vu autant. Seulement, pour combien de temps ?



Direction la poubelle pour ce surplus de bar pêché durant l'hiver 2010.



De plus, certains bateaux ne respectent pas les quotas qui leurs sont attribués. (5 tonnes par bateaux par semaine).

Des débarques suspectes ont lieu durant « la campagne du bar », à Roscoff par exemple, où certaines pêches sont débarquées discrètement (lire l’article « Halte au massacre » sur ce sujet).


La quantité et la taille moyenne des bars débarqués annuellement sont à la baisse depuis plusieurs années, preuve que la ressource diminue !!!



2. PECHE PLAISANCE

Très recherché l’hiver par la pêche professionnelle, le bar est aussi énormément « traqué » par la plaisance quasiment toute l'année. Ainsi, à l’arrivée des beaux jours, ce n’est pas moins d’1,45 million de passionnés qui s’adonnent à leur loisir : la pêche du bar. Pêché principalement à la ligne (leurres, à l’appât au posé, traine, palangre, BAO, surfcasting, bouchon etc), il est aussi parfois pris au filet.


2.1 Période de reproduction

L’hiver, certains plaisanciers respectent un repos biologique comme les ligneurs, afin de laisser le bar se reproduire. D’autres s’arrêtent uniquement car la météo n’est pas favorable durant l’hiver. Certains, eux, continuent de le pêcher…..

Méconnaissance de la période de frai ou """braconnage""" volontaire ? Je ne pourrais répondre.


2.2 No-kill et Quotas

Le no-kill « le refus de tuer » le poisson ou le catch and release « pêche et remise à l’eau » est pratiqué par bon nombre de plaisanciers. Ceux-ci pratiquent une pêche dite « sportive ».

Le pêcheur sportif remet bien sûr tous les poissons non-maillés ainsi que la plupart de ses prises maillées. Il ne garde donc que très peu de poissons. Il s’impose une maille à 42cm, TAILLE BIOLOGIQUE DE REPRODUCTION. Il voit le bar comme un « partenaire de jeu » plutôt que comme « le repas du soir ».


Malheureusement, tous ne sont pas comme eux. Certains pêchent sans se préoccuper de la maille de 36cm, taille LEGALE de capture, sans se préoccuper du nombre de poissons qu’ils prélèvent, et sans se préoccuper de l’avenir de la ressource.


La loi actuelle dit :

« est autorisée comme pêche maritime de loisir, la pêche dont le produit est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille et ne peut être colporté, exposé à la vente, vendu sous quelque forme que ce soit, ou acheté en connaissance de cause »


Cette « délimitation » héritée d’une ordonnance royale de 1681, permettant à tout pêcheur récréatif de pouvoir nourrir sa famille de sa pêche, n’aurait-elle pas fait son temps fasse au problème que la ressource rencontre aujourd’hui ? Il est désormais temps de se poser la question si cette loi n’est pas trop vague et ne représente pas un réel danger face à la dégradation de la ressource ces dernières années et à l’augmentation du nombre de pêcheurs récréatifs.

Cette limite ne fait malheureusement pas la différence entre une espèce dont les stocks se portent très bien et une espèce pour laquelle l’avenir est un peu plus flou.

Certains savent se limiter. D’autres ramassent tant que le poisson mord à l’hameçon…



3. LES SOLUTIONS

Pour que l’espèce puisse durer et ne pas passer en zone rouge, comme la morue ou le thon rouge, il suffirait de changer quelques « petites » choses.



3.1 Période de reproduction

Le bar étant donc en pleine reproduction durant l’hiver, il suffirait de restreindre la pêche au bar durant ces mois, aussi bien pour les PROS que pour les PLAISANCIERS, au moins durant les principaux mois du frai.


3.2 Maille de capture

Actuellement, la loi française donne une maille de capture du Bar de 36 cm en Mer du Nord, Manche et Atlantique et de 30 cm en méditerranée.


Le but d’une maille n’est-il pas normalement de permettre de pérenniser une espèce ?


Pour le bar, la maille légale de capture, ne participe pas à cela. En effet, lorsqu’il atteint la maille de 36 cm, le Bar femelle s’est déjà reproduit contrairement à un Bar mâle qui, lui, se reproduit à 42 cm. Tout cela veut donc dire qu’on prélève du poisson qui n’est pas reproduit, et en toute légalité, au détriment de la ressource… Puisqu'on a aucun moyen de voir à l'oeil nu si c'est un mâle ou une femelle, il suffirait donc d’augmenter cette maille à un minimum de 42cm afin de ne pêcher QUE des bars reproduit au moins 1fois. Mais il faudrait aussi plus de contrôles pour vérifier que cela est respecté !!



3.3 Quotas

Pour mettre un terme, enfin, à « l’ordonnance » datant de 1681 visant à autoriser les prélèvements dans la limite de la consommation familiale, il faudrait instaurer des quotas journaliers, hebdomadaires, ou mensuels voir annuels pour les plaisanciers. Les professionnels en ont, pourquoi les plaisanciers n’en auraient pas ? De plus, selon les estimations, les plaisanciers tous réunis, pêcheraient PLUS que les pros (5600 tonnes pour les plaisanciers contre 5315 tonnes pour les pros en 2007). En moyenne, la pêche de loisir représente donc pour ce poisson 105% des prélèvements des professionnels.



4. LES ENJEUX

Les enjeux sont simples : avec la déclaration du bar comme « espèce en voie d’extinction » une grande partie de la filière maritime française s’écroulerait. Toute la flotte professionnelle qui survie grâce au bar serait condamnée à sombrer. Toute la filière plaisance, serait elle aussi très durement touchée car la pêche au bar c’est en gros 5 magazines, une dizaine de boites de distributions, des fabricants d’électronique, et aussi indirectement tout le marché du bateau car 40% des achats de bateaux sont destinés à devenir des bateaux de pêche plaisance…



Il est donc grand temps d'agir !!!

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Les prix de vente en magazin durant l’hiver montrent bien que la quantité pêchée est énorme



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Article "Halte au massacre !!!" : ICI


Article "Consommation familiale ou quotas dédiés ?" : ICI


Article "Les pêcheurs cotiers trinquent" : ICI


Communiqué de presse des ligneurs de la Pointe Bretagne : ICI

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Crédits photos : Barges du 44, et divers site internet.


Désolé à eux d’ailleurs de publier les photos sans leur accord, mais cet article était à l'origine destiné au lycée pour lequel je devais faire une recherche sur une espèce en danger. J'ai donc pris ces photos à ce moment, et je ne me souviens plus maintenant où je les ai prises pour aller demander l'accord. Si vous voyez une de vos photos et que vous n'êtes pas d'accord pour sa diffusion, faite le moi savoir, je la retirerais !!

vendredi 12 novembre 2010

Percage - Equilibrage de la vessie du Bar et du Maigre


Pratiqué par de plus en plus de pêcheurs souhaitant remettre leurs prises à l’eau « en forme », le perçage de la vessie natatoire n’est malheureusement pas toujours correctement réalisée. J’ai moi-même essayé de le faire sur un poisson que je trouvais un peu gonflé mais « forcément » je l’ai loupé. C’est à ce moment là que met venu l’idée de cet article.

J’ai donc pris contact avec Arnaud de Wildenberg que j’avais vu pratiquer le perçage dans un reportage du journal régional de France 3 et c’est en le questionnant que j’ai découvert que c’est lui –même qui à mis au point cette technique. Il y a 4ans, lorsqu’il à commencé, ça n’était qu’expérimental. Au début, quelques poissons sont morts, mais depuis, la méthode a été mise au point et porte largement ses fruits.

Maintenant, petit à petit, tout le monde commence à la pratiquer.

J’ai aussi contacté Olivier Journaux, plus souvent appelé « Captain OJ ». Lui, c’est en lisant son blog que j’ai découvert sa pratique. Olivier à tout simplement essayé la technique d’Arnaud, destinée aux Bars. Convaincu, il l’a adapté sur le Maigre. Tout comme Arnaud pour le Bar, il a fallut « tâtonner » un peu au début. Désormais la technique est au point, et d’après le captain, « c’est top ! ».


L’objectif

L’objectif de cette « opération », est de pouvoir garder le poisson vivant dans le vivier, en le ramenant à la pression de la surface.

Si on ne souhaite pas le mettre en vivier, pas besoin de le « percer ». D’après Arnaud, «le mieux, est de le relâcher immédiatement».

Pour le maigre, l’idée est venue à Olivier Journaux en voyant ce qu’Arnaud faisait. « Ce qui me dérangeait, c’était de relâcher un poisson sans même le monter à bord » il a alors adapté la technique au Maigre afin de permettre à ses clients de profiter un peu de leurs prises car « c’est par sa présence qu’on donne du plaisir au client qui apprécie de garder un poisson en vie et ensuite le relâcher. »

La technique

Tout d’abord, la première question à se poser, est si on souhaite garder le poisson en vivier ou non. Si non, ça ne sert à rien de le percer, une relâche immédiate est bien plus efficace. Il faut aussi savoir au passage, que la survie des bars dans un vivier, dépends de la quantité d’eau contenue ainsi que de son renouvellement.

Ensuite, cela dépend de la profondeur où le poisson à été pris. Il n’est pas nécessaire de percer les Bar pris dans moins de 10m d’eau, environ 20m pour les Maigres (sauf si dans le vivier vous remarquez un comportement anormal). Pour ce qui est de la taille, tous poisson peut être opéré, mais plus ils deviennent gros, et plus cela devient nécessaire de procédé au perçage de la vessie. De toute façon, dès lors que l’on remarque un gonflement anormal du « ventre » du poisson, il faut le percer.

La méthode d’Arnaud de Wildenberg pour le Bar est la suivante :

« En longueur je prends la quatrième épine dorsale, puis je descends de cinq à six écailles sous la ligne latérale, j’introduis mon aiguille de manière tangentielle de l’arrière vers l’avant et je soulève les écailles, la je redresse mon aiguille perpendiculairement et je la descends à la verticale, je mets un peu de salive sur le bout de mon aiguille, ce qui me permets de vérifier que j’ai bien atteint la vessie natatoire. Je pique à cet endroit, car après avoir disséqué un bar tout juste pris, c’est à cet endroit que la vessie natatoire est la plus large et donc le risque d’erreur le plus minime »


Désormais, Arnaud équipe chacune de ses aiguilles d’un petit bout de laine et d’une rondelle de bouchon de bouteille qui sert de flotteur. Avec ce système, plus besoin de compresser les poissons à la main « je les mets dans le vivier avec leur aiguille, les pressions s’équilibrent toutes seules. Ensuite ils perdent leurs aiguilles et je les récupère à la surface. Autre avantage en tant que guides cela me permet de traiter de nombreux poissons à la fois. »


Pour les Maigres, lorsqu'ils sont dans l'eau (vivier ou mer) Olivier pique dans le bas du ventre, juste avant « l’anus ». A ce moment le poisson récupère rapidement une respiration « normale ». Il suffit alors de lui masser le ventre en poussant l’air vers l’aiguille. Le poisson se remet alors en position normale, c'est à dire ventre en bas puisqu’il n’a plus l’effet « bouée » de sa vessie remplie d’air.


Etant donné la taille assez conséquente de certains Maigre, il n’est pas toujours facile de les mettre en vivier. Pourtant, d’après Olivier « le passage par le vivier est un plus, ça permet de vérifier que l’air s’échappe bien et qu’il respire normalement, dans l’eau direct, on prend le risque de le voir partir avec une aiguille dans le ventre. »


Ce maigre de 22kg5 a été percé par les soins du Captain OJ. Il a été filmé après la remise dans son élément. Il avait l'air plutôt en forme pour un poisson de cette taille qui a subit un combat de 1h35 ? convaincu maintenant ? Vidéo : ICI



Le matériel

Une aiguille « rose » de pharmacie, c’est tout ce dont vous avez besoin, aussi bien sur le Bar que le Maigre. En plus de ne prendre aucune place, ça ne coute rien, 10 à 30 centimes pièce.

Conclusion

La technique du perçage de la vessie se répend de plus en plus, notamment grâce à l’action des guides qui montrent à leurs clients, de visu, la méthode à employer. Ceux-ci repartent chez eux et la pratiquent à leur tour. Selon Olivier « Le fait d’immortaliser la prise par une photo suffit bien plus à ses clients, que de ramener le poisson dans un plat, et cela contribue à leur faire aimer le poisson vivant et pas ensanglanté au fond d’un bac. » car comme le dit Arnaud, « La ressource est fragile, essayons de relâcher un maximum de poissons sans les blesser. Pensons à la génération future et respectons le poisson et la mer… ».

Le mot de la fin est pour Olivier, « les mentalités changent très vite et c’est ce qui sauvera la mer et la ressource ! »



Alors équipez vous tous de ces petites aiguilles roses qui ne coûtent rien, ne prennent aucune place, et permette de sauver les poissons que vous souhaitez rendre à la nature, à condition de pratiquer les bons gestes expliqué ci-dessus.

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Cette technique n’est pas à essayer sur les lieus, du fait de sa toute petite vessie natatoire. (Etant donné que son équilibrage est assuré par son foie surdéveloppé et plein d’huile. (Source : Arnaud de Wildenberg)
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Documents supplémentaires :



- Reportage de Thalassa où l'on voit Arnaud pratiquer se geste (à 1h06min29s) : Vidéo ICI
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Crédits photos :

- Captain OJ
- Arnaud de Wildenberg
- Pierre Steboun

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Crédits vidéos :

- Captain OJ
- Arnaud de Wildenberg
- Thalassa