lundi 5 juillet 2010

Sortie avec Charles-Henri CANTO


C’est vers 22h que j’arrive sur la Baie de Morlaix le vendredi 24 Octobre 2008 en compagnie de Laurent, un ami pêcheur du 44. Il me dépose chez Patrick, un Léonard rencontré sur pecheaubar.com qui m’accueille avec gentillesse chez lui pour le week-end.


Samedi 25 au matin, il est aux environs de 7h30, Patrick me dépose à la cale du Kélenn à Carantec. Charles-Henri Canto est au bout de la cale à se préparer. Quand il remonte se garer, nous discutons brièvement avant qu’il parte chercher le bateau. Les clients du jour arrivent. Ils sortent tout leur matériel et le dépose au bout de la cale. Moi je suis près !


Charles-Henri Canto arrive avec le bateau. Les personnes chargent leur matériel puis nous embarquons tour à tour. Nous commençons à partir tranquillement pendant que Charles-Henri nous donne quelques consignes de sécurité. Le jour se lève à peine sur la Baie. Nous faisons
route vers le large de l’Ile de Batz.

L’équipe avec laquelle je suis, vient des Pays de Loire. Il m’a fallut venir jusque là pour rencontrer des gens qui pêche habituellement dans le même secteur que moi. Aux premiers abords, ça m’a l’air d’être une sacrée bande !!!


Nous naviguons à environ 25 noeuds. Nous passons Roscoff, et l’Ile de Batz, ensuite en route vers un plateau rocheux. Passé Batz, nous nous apercevons qu’il y a une très grosse houle. C’est une belle houle, longue, haute, superbe !!

Sur place, nous sortons les Shad et les jolies cannes Tenryu. Charles-Henri me montre l’animation à effectuer. Cette animation, je ne l’ai encore jamais pratiqué. Premier lancé, je découvre la technique. Charles-Henri décide de se placer ailleurs car ce coin est trop dangereux, nous sommes à deux doigts d’être dans les déferlantes. La première dérive est infructueuse. La seconde de même. Le guide, maître des lieux, décide alors de nous placer à un autre endroit sur le plateau, à l’opposé d’où nous étions. Toujours rien. Il n’y a aucune détection au sondeur. Il décide alors de nous ramener en Baie.

Nous pêchons les cailloux et les parcs ostréicoles. Je prospecte au leurre souple pendant que tous les autres sont au leurre de surface. Nous faisons plusieurs postes avant de tomber sur une petite chasse. Je lance mon tout petit shad dedans et hop, je pique le premier poisson du bateau. Je le mène sèchement (peut être un peu trop) avec ma Tenryu et mon Certate 3000 prêté par Charles-Henri pour cette journée exceptionnelle. Le poisson arrive à cinq mètres du bateau, et là, ……………… il se dépique ! Il devait faire à peine la maille. Un de mes « camarades » du jour en
pique un à son tour. Il se décroche aussi. Nous sommes maudits ou quoi ? Il n’était pas bien gros non plus. Deux bateaux viennent nous couper la chasse. Ils passent en plein dedans et en toute connaissance de cause car nous leurs signalons qu’ils nous cassent la chasse. Ils s’en fichent et continuent leur route ! Charles-Henri décide alors, puisque la chasse s’était dispersée, de nous emmener ailleurs. Nous partons pêcher la mousse dans les déferlantes.

Nous lançons là où la vague commence à déferler quand la profondeur diminue. Etant donné que nous ne piquons rien, le « Cap’tain » nous place à la lisière des roches, où les déferlantes viennent s’écraser. Il nous place tellement bien, que nous passons entre les roches sans utiliser le moteur. Au moment où nous commençons à pêcher derrière le granit, un des clients pique un bar de 50 centimètres remis à l’eau. A la seconde dérive, c’est à mon tour de piquer un bar. Le mien est
plus petit, il fait 42-43 centimètres, pas plus.
La marée étant devenue bonne, Charles-Henri nous ramène sur un plateau au large de l’Ile de Batz. Les deux dérives que nous faisons sur ce coin étant restées infructueuses, il nous emmène dans un petit coin de l’Ile de Batz à l’abri de la houle et des déferlantes pour un petit casse-croute. Un quart d’heure plus tard, nous ressortons de la crique et nous faisons, de nouveau, route vers un plateau rocheux. Nous enchaînons les dérives pendant près d’une heure trente sans rien prendre. C’est désolant ! Il est l’heure d’aller manger, nous prenons la direction du port de l’île. Là c’est un vrai petit festin qui nous attend ! Ce n’est pas du casse-croûte comme je mange d’habitude en mer ! C’est un vrai repas. L’équipe avec qui je suis, n’est pas triste ! Cela confirme ma première impression du matin ! Ils nous ont imités les japonais au marché du poisson ! Je crois que Charles-Henri va se souvenir longtemps de cette équipe de « choc ».

Aller, il est l’heure de repartir à la pêche. Finie la rigolade. Charles-Henri nous emmène sur un nouveau plateau à vingt minutes de Batz. Nous y pêchons pendant plus de deux heures trente avec toutes sortes de leurres : jig, shad, madaï jig, tout y passe mais rien ne mord. Même au sondeur nous ne voyons rien.

Nous repartons alors en direction de la côte. Ca clapote dur maintenant mais il n’y a plus de houle. Nous pêchons désormais des cailloux visibles et non sur un plateau. Il y a un peu de détection au sondeur mais après 5 dérives, aucun poisson n’a mordu.

Charles-Henri nous rapproche alors de Carantec, où nous essayons une dernière dérive mais encore une fois, c’est une bredouille. La nuit tombe, cela fait plus de 11 heures que nous sommes sur l’eau. Nous rentrons.

J’ai passé une superbe journée ! Merci Charles-Henri et merci aussi à l’équipe de bons vivants pour avoir mis l’ambiance.
Merci aussi à Patrick et sa famille pour l’accueille chaleureux ainsi qu’à Laurent pour m’avoir permis de venir dans cette Baie.

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Contact Charles-Henri CANTO :
Bretagne Bar - 29660 - Carantec
Mobile : 06-73-30-26-13
Tel./Fax : 02-98-67-08-27

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- A leur demande, les personnes étant avec moi ce jour là ne seront visibles sur aucune photo –

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Texte et Images : Julien Ganier

dimanche 4 juillet 2010

La pêche aux leurres du bord


La pêche au bar en bateau se développe de plus en plus. Cependant, de très nombreuses personnes pratiquent toujours la pêche au bord pour plusieurs raisons : soit, parce qu’ils ont d’autres priorités financière, soit c’est un choix car elle leur procure plus de sensations, plus de plaisirs à sortir un joli poisson, etc. Nous allons la passer en revue dans cet article.


La technique
La pêche au bord est similaire à la pêche en bateau sur certains points, et complètement différentes sur d’autres. En effet, la plupart des animations sont les mêmes pour la pêche en bateau que pour la pêche au bord. Par exemple, un leurre de surface, s’anime de la même façon en bateau ou depuis la côte. Pour tout ce qui est de la pêche aux leurres durs, les animations sont identiques. En revanche, pour les leurres souples, la des différence apparaissent. En effet, pour ce qui est des pêches « light » aux leurres souples, on pratique la même chose du bord ou en bateau bien que le bateau autorise des plombées un peu plus lourdes. Par contre, à partir d’une embarcation, on peut pêcher avec des grosses plombées pour pêcher à la volée avec des têtes de 50 grammes ou en verticale. La pêche à la volée peut également se pratiquer depuis le bord mais dans des grammages allant jusqu’à 15 grammes. La verticale ne peut en aucun cas être utiliser pour la pêche du bord. Par contre, le jig peut s’utiliser en bateau en dandine avec parfois de gros grammages (jusqu’à 300 ou 400 grammes selon la profondeur) ou du bord en lancer ramener sur des plages avec des grammages faibles (inférieur à 40 grammes).


Le matériel
En pêche du bord, on essaye le plus souvent de propulser le leurre le plus loin possible. Il faut donc une canne entre 2,40m – 2,70m voire 3m. Certains pêcheurs utilisent des cannes de 2,10m.Après, à chacun de juger en fonction des distances qu’il souhaite atteindre. Coté moulinet, je reste convaincu qu’un moulinet de taille 3000 ou 3500 est largement suffisant ! On peut même utiliser un 2500 pour ceux qui utilisent des cannes de 2,10m. Coté leurres, il faut choisir un panel de leurres durs et un de leurres souples. Par exemple, prendre 5 leurres de surface ainsi que 5 leurres peu plongeant. On ajoute alors à ce panel quelques pochettes de leurres souples comme des X-layer (Mégabass), des Nitro soft jerk lighning (surnommés frite de chez Illex), quelques leurres Bass Assassin, des Fin’s fish (Lunker city), accompagné d’une boite de têtes plombées de 2,5gr (pour les jours où le vent ou le courant sont nul) jusqu’à 20gr (pour les jours ou le vent est un peu plus fort, ou que le courant est plus puissant ou qu’il y a plus de profondeur).

Les postes
Pour la pêche aux leurres du bord, une multitude de postes s’offrent à vous ! Vous pouvez aussi bien pêcher les enrochements, les structures portuaires, les zones aquacoles, les plages, les herbiers, etc … Nous allons nous intéressé aux enrochements, aux zone aquacoles et aux herbiers.


Les enrochements se pêchent en lancer ramener aux leurres dures ou souples. En fonction de la profondeur, du courant et du vent, il vous faudra monter vos leurres souples avec des plombées entre 2,5 et 20 gramme. Vous pourrez les montez comme vous le souhaitez, mais le montage texan est el montage le plus conseillé pour éviter de trop accrocher dans les algues en suspension.
Les zones aquacoles : parcs à huîtres ou à moules, se pêchent parallèlement aux obstacles. En effet, pour éviter que lors d’un combat, les poissons se prennent dans les tables ou dans les pieux, il faut pêcher parallèlement à ceux-ci. Ici encore, il est possible de pêcher aux leurres durs ou souples. Il faut une nouvelle fois y pêcher en montage texan quand c’est possible pour éviter de s’accrocher dans les algues, tables, moules, …..

Les herbiers se pêchent eux aussi avec les deux types de leurres. Le leurre souple peu ou pas plombé y est à privilégier. Notamment les leurres montés en Weightless (leurre souples non plombé monté avec un hameçon texan). La pêche à la volée est aussi une technique à privilégier sur ce type de postes.


CONCLUSION : Dans tout les cas, la pêche du bord, vous procurera de nombreuses sensations surtout lorsque vous prendrez un gros poisson, les combats seront d’autant plus palpitants. N’hésitez surtout pas à y pêcher avec des cannes courtes (2,10m) accompagnées de petits moulinets (2500) avec des montages légers et fin (10 centième de tresse et 25 centième de fluorocarbone) centièmes) afin de pratiquer la pêche en finesse qui vous permettra de toucher du poisson régulièrement mais pas forcément du « gros ». Vous aurez cependant quelques de jolies surprises avec parfois de jolis spécimens qui vous attendent.

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Texte : Julien Gânier avec l’aide de Laurent Olier.
Images : Julien Gânier, Damien Brethaud, Laurent Olier.